Du 19 décembre 2024 au 15 juin 2025, le musée Mainssieux vous propose un voyage dans les Orients rêvés et vécus de Lucien Mainssieux.
Lucien Mainssieux grandit à la fin du 19ème siècle dans une société marquée par le goût pour l’Orient. Lauréat de la Société coloniale des Artistes Français, il part en Tunisie en 1921 pour son premier voyage oriental. C’est le début de périples renouvelés dans les trois pays d’Afrique du Nord qui le feront surnommer par ses amis « le crabe du désert » en référence à sa claudication.
Lors de ses séjours, il visite, il peint, il vit. Il expose, il vend et fréquente d’autres peintres venus renouveler leur regard et leur art. Il confronte alors ses représentations d’un Orient mystérieux, à son expérience de vie au sein d’une société coloniale en pleine mutation, mais dont les cultures demeurent pour lui pittoresques et exotiques.
De l’Orient fantasmé à celui des artistes-voyageurs, en passant par les visions de la femme orientale, Lucien Mainssieux témoigne à travers ses œuvres et sa collection de son goût pour un Orient pluriel que l’exposition vous invite à découvrir.
Suivez les pas des artistes qui, de Delacroix à Mainssieux, se sont inspirés de leurs voyages en Afrique du Nord.
L’Orient fantasmé, un goût pour l’exotisme.
Depuis des siècles, les explorateurs et le commerce maritime ont éveillé un goût pour l’ailleurs, avec une fascination particulière pour l’Orient, perçu comme à la fois proche et mystérieusement différent. Au XIXᵉ siècle, la campagne d’Égypte, la conquête de l’Algérie ou le déclin de l’Empire ottoman nourrissent l’imaginaire romantique. C’est dans cet héritage que Lucien Mainssieux puise son inspiration avant son premier voyage en Afrique du Nord, près d’un siècle plus tard.
Le voyage en Orient, de Delacroix à la villa Abd-el-Tif.
Les progrès de l’ère industrielle initiés au 20ème siècle permettent le développement d’un véritable tourisme, encouragé par les États qui créent des structures artistiques susceptibles d’appuyer leur politique coloniale, telle la Villa Abd-el-Tif. Ainsi, à un siècle d’intervalle, Eugène Delacroix découvre un Orient à l’aube de la colonisation, tandis que Lucien Mainssieux capture la société coloniale du XXᵉ siècle, révélant l’évolution des regards portés sur l’Afrique du Nord.
Orientales, des modèles et des femmes.
L’œuvre de Lucien Mainssieux nous montre l’évolution du regard des artistes sur les femmes orientales : à Paris, vers 1905, il peint des nus dans le style des odalisques, avant que ses voyages au Maghreb dès 1921 ne l’amènent à représenter des scènes plus pittoresques. Ses compagnes, Zohra et Asma, deviennent alors ses muses.
Infos pratiques
Les Orients de Mainssieux. Le goût de l’ailleurs. Du 19 décembre 2024 au 15 juin 2025.
Tarifs : Plein 5€ / Réduit 2€ / Gratuit pour les – 10 ans. (billet couplé avec le MALP – Musée archéologique du lac de Paladru).
Horaires d’ouverture : du mardi au dimanche de 14h à 17h (jusqu’au 31 mars) et de 14h à 18h (à partir du 1er avril).